Sommaire
1. Cimetières de Nancy au 19e siècle
1.1 Cim. juif
1.2 Cim. St-Jean
1.3 Cim. des Trois-Maisons
1.4 Cim. de Boudonville
1.5 Cim. de la nouvelle ville
1.6 Cim. de la Garenne
1.7 Cim. des pestiférés
1.8 Cim. St-Pierre
1.9 Cim. de l'Atrie
1.10 Cim. de la Commanderie St-Jean
1.11 Cim. du Vieil-Aître
2.
Les projets
3.
La décision
4.
et la suite jusqu'à
ce jour
5. Les tombes à voir à Préville
La création du cimetière de Préville fut rendue nécessaire au début du 19e siècle, après la chute de l'Empire, par le fait que les cimetières, pour nombreux qu'ils soient, étaient devenus insuffisants quand ils ne débordaient pas.
Celui-ci était situé entre le 8 bis rue de la Commanderie et le presbytère St-Léon n'était pas spécialement plein, mais il était nécessaire de le déplacer car il était question d'ouvrir la rue du Faubourg St-Jean, aujourd'hui Rue Foch. En effet l'antique Rue de la Commanderie qui dégageait la porte St-Jean en longeant l'étang St-Jean, ne suffisait plus.
Situé au dela de l'ancienne fortification, fortification située à la place du boulevard Joffre actuel, englobant les voies de chemin de fer et l'immeuble Kennedy. Ce cimetière ouvert en 1763, clos de murs en 1769, fermé en 1794, rouvert en 1803, refermé en 1842 au profit de Préville, était dans un état pitoyable. Les familles se plaignaient d'y croiser dans les allées des crânes munis de leurs cheveux quand ce n'était pas davantage, car le relevage était fait en dépit du respect du aux morts.
(Ce cimetière était donc situé hors remparts, en partie sur la tranchée du chemin de fer et, entre le Chemin de la Commanderie et celui du Lavoir St Jean).
Celui-ci occupait le terrain qui fut repris par la famille Berger-Levrault (optants venus de Strasbourg après 1870). Ouvert en 1732, fermé en 1774, ré ouvert en 1787, refermé en 1790.
Situé autour de l'ancienne église St-Vincent / St-Fiacre. Ouvert en 1716, agrandi en 1788, fermé en 1794, rouvert en 1804 et refermé en 1842 au profit de Préville. Il était utilisé pour les défunts des habitants de Boudonville et des faubourgs nord-ouest. 1.5. Le cimetière de la nouvelle ville
ou cimetière St-Nicolas, qui devint la maison de retraite, l'hospice St-Julien puis l'hôpital St-Julien.Ce cimetière existait encore en 1888, il disparait en 1895 à la construction de St Julien.
entre les rues Jean-Jaurès, Victor Prouve, Émile Galle, et de la Rebublique. Ouvert lors de l'épidémie de 1806, due en partie aux soldats russes prisonniers. En 1814 il fallut brutalement faire face au recul des troupes décimées par la maladie qui rentraient d'Allemagne sous la pression des coalisés. On du vider par convois journaliers de tombereaux des milliers de corps qui etaient acheminés par la route impériale No 4, c'est à dire par l'avenue de Boufflers actuelle - l'avenue de la Libération n'existait pas encore - vers les carrières du Cham-le-Boeuf. Ces corps furent déposés là sans trop de précaution, et il est à craindre que ce champ de morts ne revienne d'actualité quand on voudra créer les parkings envisagés dans ce coin la.
situé à la limite de Laxou, en bas de la rue Ste-Anne. Il devait se situer entre cette rue Ste-Anne et la rue Emile Gallé face au domaine des Chartreux.
situé sous la rue du docteur Heyrenreich qui mène à la maternité régionale. Autant dire que pour naître les hommes d'aujourd'hui passent sur les morts de hier. Il jouxtait donc la première église St-Pierre St Stanislas.
A noter que la tombe du Dr Heydenreich se trouve à Préville, allée B.
situé aux Trois-Maisons. Y furent enterrés les gardes nationaux venus de Metz, Pont-à-Mousson et Toul, qui en 1790 sont venus attaquer la garnison de Nancy.
Ce cimetière de l'Atrie - même racine que pour celui du Vieil Aître - était apparemment fort modeste et certainement concurrencé par celui des Trois-Maisons fort proche. Près de 300 morts dans "l'affaire de Nancy", pour les troupes régulières et les gardes nationaux. En ce qui concerne les mutins et leurs "soutiens", pas vraiment de chiffres officiels aux archives municipales, surtout pour les civils, les curés ont indiqué dans leurs certificats qu'ils n'y avaient pas de signe de reconnaissance des corps permettant de les identifier... Les familles n'ont certainement pas mis un grand entrain à déclarer leurs chers et surtout dangereux défunts. Des soldats victimes des mutins et de leurs complices civils mourront jusqu'en octobre dans les hôpitaux de Nancy.
(A venir tableaux des pertes établi par J. Harbonville suivant différentes sources ainsi qu'une reproduction de la gravure montrant l'enterrement des Gardes Nationaux de Metz et Pont à Mousson au cimetière de l'Atrie. Cliquez ici pour accéder è "L'affaire de Nancy").
au pied de la tour du même nom. Les Hospitaliers de St-Jean de Jérusalem y enterraient les malades décédés dans leur hôpital. Ces Hospitaliers sont aujourd'ui plus connus sous le nom de chevaliers de l'Ordre de Malte.
daté du 4e siècle... Il était situé sous la rue du même nom.
Dans les années 1820 le problème de créer un nouveau cimetière était donc posé...
Plusieurs projets furent examinés, tout le monde était d'accord sur la nécessité d'un nouveau et grand cimetière, mais personne ne le voulait près de chez soi.
La ville comptait 38.000 habitants, on comptait 1.000 décès par an soit cinq convois funèbres par jour, et personne ne voulait voir son quartier subir tous les jours pareil défilé.
1. A Buthegnémont. Mais c'était loin de la ville, c'était du rocher on ne pourrait pas creuser les fosses.
2. A la place de l'ancienne Institution St-Joseph devenu Faculté de Lettres... opposition... c'était les plus beaux terrains à bâtir proche de la ville et la spéculation régnait déjà
3. A la Chiennerie, c'était loin.
4. A La Malgrange, c'était loin.
5. A Brabois, c'était loin.
Finalement le domaine de Préville fut acheté. L'entré était celle de la rue Notre-Dame des Anges, à l'époque des grilles encadraient le portillon actuel. (Voir le tableau "La Toussaint" de Emile Friant)
Levée de boucliers :
Le bas qui était envahit par l'eau en hiver était utilisé en patinoire.
Le coteau au dessus était couvert des vignes des chanoines qui produisait du vin du même nom, réputé puisqu'il figurait sur la table des ducs de Lorraine.
Mais cela se fit...
Curieusement le qurtier en profita :
* bistrots,
* artisans,
* marchands de fleurs comme le célèbre horticulteur CROUSSE renommé mondialement de la rue des bégonias...
Il y avait aussi des producteurs plus modestes, dont un à la limite de la propriété de Médreville, sur les anciennes terres des Hospitaliers. Une maison datant des années 1840, une des plus anciennes du quartier et la plus ancienne de Nancy très certainement à l'ouest de la rue de St Lambert, était celle d'un horticulteur qui produisait notamment du muguet rose, dont les plants sont toujours très actifs dans le jardin précédant cette maison, qui doit représenter une partie seulement de l'exploitation d'origine. Cette maison est le n°15 de l'impasse de Saint Lambert et son architecture est caractéristique de cette époque. Elle est probablement une des rares maisons construites sur Nancy à cette époque. En subsiste-t-il d'autres?
Les anciens cimetières furent relevés et les corps ramenés à Préville.
Le nouveau cimetière ne fut cependant oficiellement inauguré qu'en 1842, après 7 ans de travaux et rapatriements de corps.
Un des problèmes de la fermeture des cimetières reste à mieux éclairer, c'est celui du relevage des corps. Fut-il total ou partiel? M Gain ne l'évoque que pour quelques cas. Au cimetière de Préville les défunts décédés avant l'ouverture du cimetière ne sont pas très nombreux. Une seule concession mentionne le cimetière "chic des Trois-Maisons, or l'on sait que les cimetières débordaient! Où a-t-on pu mettre ces braves gens? La question est à creuser, si l'on peut dire...
Mais l'histoire de Lorraine a mis à bas tous ces beaux calculs... Nancy compta 55.000 habitants en 1870 et 120.000 en 1912...
En 1890 fut donc ouvert le cimetière du Sud...
Aujourd'hui :
Préville compte 10.000 emplacements dont 700 chapelles pour 100.000 gisants, le cimetière du sud est trois fois plus grand. Le cimetière juif déplacé bénéficia d'un emplacement réservé en lieu et place de l'ancien.
Le haut du cimetière accueilli de 1870 à 1873 les corps des soldats allemands décédés. Plus les corps des soldats des deux camps morts dans les hôpitaux de Nancy et placés dans une vaste fosse commune. N'oublions pas de parler de quelques soldats allemands morts entre 1940 et 44, corps exhumés quelques années après la guerre, information que j'ai eu il y a moins de 15 jours.
Dans le haut aussi des tombes protestantes, des nombreux optants ayant fui l'Alsace Moselle entre 1870 et 1872... dont Gallé... La croix à 8 pointes accompagnée "en pointe" de la colombe du st Esprit est significative...
Vers le haut, de nombreuses tombes criblées d'éclats et de shrappnells par des obus tirés en 1914 par la grosse Bertha de Hampont, et ensuite par des engins largués par des avions durant de la grande guerre. D'ailleurs en bas du cimetière le monument aux morts rappelle à notre mémoire le souvenir des soldats morts pour la patrie.
Vous y découvrirez 200 ans d'histoire de Lorraine au travers des monuments et des épitaphes...
Nous allons vous signaler ci après quelque uns seulement des personnages qui ont laissé un nom dans l'hitoire de notre région :
De Landrian
Célèbre famille lorraine, liée tout d'abord à l'histoire ou Charles de Landrian était lieutenant du gouvernement. Cette famille est ensuite liée à de grands noms de Lorraine : de Klopstein, de Ravinel, de Rozières ...
Coordonnées : allée A à droite
Courtot de Cisey :
Le colonel René Courtot de Cisey qui avait épousé une fille de Miscault commandait le 69e RI d'Essey mais aussi l'ensemble de la 21e Brigade(*) dont le 26e RI, lorsqu'il fut tué à la ferme des Quatre Vents, sous le Léomont, le 1er septembre 1914. (*) 11e Division dite Division de Fer, XXe Corps, IIe Armée
Coordonnées : allée A à droite
Fourier de Bacourt
Dont le premier titré eut parmi ses enfants St Pierre FOURIER.
Coordonnées : allée A à droite
De Malleloy
Du village du même nom, alliance avec les Mathieu de Vienne
Coordonnées : allée A à droite
De Mahuet
Vieille noblesse dont les
ancêtres furent seigneurs de plusieurs villages de notre
région. Famille alliée à d'autres
nobles familles de Lorraine comme les Villeroy de Galhau, les
d'Hoflize. L'hôtel de Mahuet devenu cinéma Rio
puis une superbe résidence moderne de la rue St-Dizier
à Nancy a son porche original qui ferme à
présent le parc Olry côté boulevard De
Lattre de Tassogny. L'épitaphe indique :
De Metz-Noblat :
Plusiurs tombes le lond du mur de la rue Notre-Dame des Anges.
Coordonnées : allée A
Baron Buquet :
Le long du même mur. Famille d'illustres militaires issus de Charmes
Coordonnées : allée A
Famille d'Ourches :
Autre famille de soldats très conue en Lorraine, dans le Bassigny. Un d'Ourches commandait déjà la cavalerie Lorraine en 1431 à la bataille de Bulgnéville. L'épithaphe indique :
Félicité comtesse d'Ourches, ancienne chanoinesse, né à Tatonville le 16/07/1764, décédée à Préville le 08/07/1828.
Anne-Marguerite d'Ourches, comtesse, née à Nancy le 11/08/1745, décédée à Nancy le 27/02/1847Il existe une famille différente qui vécut à Cercueil à une époque limitée.
Coordonnées : allée A contre le mur à droite un peu plus bas que la porte NDA :
La tombe des trois frères ANTOINE :
Tous trois ecclésiastiques, dont le monument est en fait le socle récupéré après ma révolution de la statue de Louis XV qui était place Stanislas
et à peu près en face
La tombe des Frères des Écoles Chrétiennes de St-Jean-Baptiste de la Salle :
Ces Frères qui au fil des siècles oeuvrèrent à Maréville, au Tapis Vert, à la place de la faculté de lettres, et depuis 1963 à Laxou (Institution St-Joseph). La repose beaucoup de frères qui ont éduqués des milliers de Nancéiens qui vivent encore...
Famille d'Hofflize :
Tombe double Coordonnées : allée B
Artilleur sans égal. Bienfaiteur de la ville. Une triple tombe sous forme de pierres très sobre pour ce très grand Lorrain, lui est à gauche, celle de droite est pour son frère et son épouse HANRIOT. Le général est né Rue St-Thiébaut. Présent à Wagram en 1809 où il commanda la célèbre batterie de Wagram, 180 canons qui balaya les colonnes russes Présent à Craonne en 1814, où il encadre avec panache les jeunes "Marie-Louise" qui ne savent pas se battre. Patron de la garde à l'ïle d'Elbe. Retiré à Nancy tout près du pont St-Jean sur la voie ferrée. Coordonnées : allée B à gauche
Tombe LEFEBVRE
Dans la tombe repose un receveur général des Finances mais surtout un Lieutenant-Colonel des Grenadiers à Cheval de la Garde, ayant rang de général dans la ligne. Celui ci a commandé les "Dieux", à savoir les grenadiers à cheval. Ces cavaliers d'un mètre qoixantre quinze au moins montaient des chevaux en rapport.Voir à ce sujet la tombe du Commandant BUCQUOY, allée C à droite, qui est mondialement connu pour ses ouvrages sur les uniformes de l'Empire et la revue "Le Passepoil"
Coordonnées : allée A contre le mur, double tombe avec une obélisque tronquée
Chapelle ROYAL :
Grand père de Ségolène ROYAL, général de son état.
Coordonnées : allée D
Baron HULOT :
Dont les descendants sont pâtissiers à Nancy
Coordonnées : allée G
Émile HINZELIN :
Tombe en grès rouge, une des rares du cimetière. Coordonnées : allée
De Ravinel :
Maurice Dieudonné de Ravinel X Marie Louise Marguerite Génin
Ces De Ravinel sont liés aux De L'Espée... entre autres
La famille NEY :
Peut-être de la fammille du maréchal du même nom.
A noter que la soeur du maréchal est inhumé au cimetière de Jarville.
MAJORELLE :
Dont le nom est inséparable de celui de l'École de Nancy, un tombeau splendide, à l'image de son art.
La tombe BOURLIER CHARDOT :
Les CHARDOT sont une vieille famille de Bouxières. La tombe accueille Marie Sophie BOURLIER Née CHARDOT : 1832 / 1908.
Virginie MAUVAIS :
Institutrice, officier de l'instruction
publique, bienfaitrice de la
ville, 1796 / 1892.
Coordonnées
: face porte NDA, après la 1re à droite
De L'Espée :
Inscription sur la dalle horizontale
D.O.M.
AD SANCT ET CARISS
MEM.
AGL. LUD. BAR DE L'ESPÉE
10 juin 1858
INT TC. DOMINE SPERAVI ET NON
CONFUNDAR IN CETERMIM
Joseph François Casimir baron De L'Espée 1793 - 1876
Georges CHEPFER
Un peu plus bas, à droite en
montant
Marie MARVINGT :
Célèbre aviatrice qui accompagna des raids de bombarbement pendant la grande guerre et fut détentrice ensuite de 17 records mondiaux. Créatrice de l'aviation sanitaire, à 80 ans elle allait encore dans la région parisienne en vélo, et fit même un baptême en hélicoptère. Peu reconnue dans son pays elle l'est beaucoup plus aux USA.
Tombe GALLÉ :
Émile GALLE 1841 / 1904 et son épouse Henriette GRIMM 1848 / 1914
ainsi que Claude Gallé 1884 / 1950